Que disent-ils ?
Le vocabulaire employé.
Depuis plus de trois ans, des prédateurs veulent prendre le contrôle de la Syrie.
On croyait pouvoir employer la recette utilisée en Libye.
On n’avait pas prévu que les Russes et les Chinois s’y opposeraient fermement. On oubliait aussi que l’expérience libyenne avait ouvert les yeux à une bonne partie de la population.
Malgré ces embuches notables, les prédateurs, aidés de leur fidèle bataillon médiatique, ne désarment pas.
Ceux de l’axe du bien ont décidé que, peu importe les vétos russes et chinois et peu importe cette partie de l’opinion publique trop (sic) éveillée, ils étaient pour mettre leur plan d’invasion à exécution.
La France (Hollande, Sarkozy, BHL, Juppé, Fabius et Cie), l’Angleterre (Cameron), le Canada (Harper, Mulcair, Trudeau et Cie) et bien sûr les puissantes (!!!) États-Unis d’Amérique menés par un Prix Nobel de la Paix (sic), Barack Hussein Obama, ont décidé, malgré l’opposition sérieuse contre leur odieux projet, d’envahir la Syrie.
Bombardements et tueries ! Tous ceux qui leur résisteront seront abattus soit par leurs mercenaires fanatiques du «allah wakbar» soit par leurs bombardiers «humanitaires» ou soit par leurs drones contrôlés depuis Washington.
Ils espèrent faire exactement comme ils ont fait en Libye : un massacre incroyable afin de prendre possession du territoire.
Leur décision semble inébranlable. Toutefois, l’opinion publique demeure tout de même passablement importante. Alors, il leur faut bien discourir et bien attiser le bon sentiment. Il faut en quelque sort gagner les cœurs en minimisant hypocritement le but visé et conséquemment l’ampleur du massacre.
Les mots clefs
Le premier mot clef mis de l’avant est «limité» ou de «courte durée».
On dit que l’opération (le bombardement) sera «limitée». Le bataillon médiatique le répète allègrement.
On précise aussi que le but n’est pas de renverser Assad !
C’est le comble de l’hypocrisie. Mais pour le cerveau malléable moyen, probablement que cette déclaration fallacieuse réussit à passer.
On ne veut pas renverser Assad !!!
Revoyons certaines déclarations:
« Assad doit partir » pour William Hague
Obama et Erdogan : « Assad doit partir ! »
Kerry : » Assad doit partir »!
Fabius : « Bachar al-Assad c’est fini », « Bachar al-Assad doit partir”
François Hollande : « Bachar Al-Assad doit partir »
Fabius : « Al-Assad doit partir »
Obama: « Assad doit partir pour que l’avenir de la Syrie puisse commencer »
Hillary Clinton: « La violence est inadmissible, Assad doit partir »
Alain Juppé: « Khadafi doit partir »
Oh! Excusez ! Pas Kadhafi, Assad !
Syrie: Juppé réclame le départ d’Assad
Obama et Sarkozy demandent le retrait de Bachar al-Assad
Il est évident, n’est-ce pas, qu’on ne veut pas renverser Assad !
Donc les seconds mots clef sont:
« n’a pas pour objectif de renverser le rrrrégime » !
Le troisième mot clef est : « Punir ».
Pour bombarder ainsi il faut une raison.
Une « bonne » (sic) raison !
Paris « prêt » à intervenir militairement pour « punir » Assad
Oui, les bons, en allant bombarder la Syrie, veulent ainsi «punir» le gouvernement syrien. Parce que, disent-ils (et nombre de citoyens le répètent par conditionnement), il faut ainsi punir Assad d’avoir (le mensonge de base) employé des armes chimiques contre sa population.
Le bombardement de la Syrie est donc une « punition » !
Autre terme similaire sur le même thème, les mots clef: « taper sur les doigts ».
Le terme est utilisé surtout par le bataillon électronique (télé, radio) lors d’analyses profondes (!).
« Taper sur les doigts » comme à la petite école où le professeur ou le directeur te tape sur les doigts pour te remettre dans le droit chemin !
« Taper sur les doigts » une expression qui est directement en rapport avec le niveau d’âge mental à laquelle on veut maintenir la population. Une sorte de geste caricatural du bon justicier exactement comme on en voit dans les films américains où le brave justicier tape parfois sur les doigts des fautifs. Un châtiment totalement puéril exactement conforme au niveau d’âge mental dans lequel on maintient la conscience populaire.
Côté canadien, le mot clef est le «rôle limité» du Canada.
Le rôle militaire du Canada en Syrie pourrait être limité
( Sur ce reportage une excellente photo du visage d’un bon !
Souvenez-vous des yeux de Bush et observez le visage d’Obama le bon ! Il y a cette bonté ou parfois cette « justice » qui perce à travers le regard. )
Le bataillon médiatique met l’accent sur le rôle «limité» du Canada. On sent ainsi que le Canada ne participera «presque pas» à ce massacre envisagé.
Le rôle militaire du Canada en Syrie pourrait être limité, faute de moyens
On dit tellement que le Canada aura un «rôle limité» qu’il devient presque gênant de s’y opposer. De leur côté, les plus endoctrinés ragent devant si peu de volonté de corriger le rrrrrégime Assad. On atteint deux buts: 1- calmer ceux qui ne veulent pas que le Canada aille « punir » et 2- attiser la ferveur de ceux qui veulent la « punition ».
Les mots clefs périmés
On remarque que les vieux mots clefs «frappe chirurgicale» sont usés. On tente d’éviter de les employer, mais on nourrit tout de même cette idée de frappe très ciblée. Parfois pour certains c’est plus fort qu’eux et ils utilisent ces vieux termes usés comme on le voit ici:
«l’on va assister à une frappe chirurgicale et proportionnée contre le régime»
Bob Corker, sénateur républicain.
Bien évidemment, les dommages seront « collatéraux », c’est-à-dire des « erreurs » techniques non voulues! Les bons disent savoir faire des guerres sans victimes.
En s’appuyant sur le mensonge de départ (Assad gaze sa population) et avec ces quelques mots clefs bien ciblés, les propagandistes opèrent leur lavage de cerveau du citoyen.
On nous rappelle les photos-chocs des enfants (Photos non vérifiées et non vérifiables), l’élément fondamental pour l’émotion et on nous alimente de discours parlant de « punition ». On dit qu’on veut «taper sur les doigts» et on précise que ce sera «limité» et que c’est sans vouloir renverser le rrrrrrégime.
Vers des frappes symboliques et limitées pour « punir » Assad ?
Donc
- Émotion de dégoût et de rage assurée avec ces photos-chocs d’enfants apparemment morts « gazés » (non vérifiés et non vérifiables).
- Discours puéril parlant de « punition ».
- Assurance que ce ne sera pas une grande guerre en martelant le «limité» ou «courte durée».
- Assurance de laisser les Syriens en contrôle de leur Pays en disant ne pas vouloir renverser leur gouvernement.
Voilà la propagande.
Mais la réalité c’est que
- Depuis trois ans, on recrute, finance et arme des terroristes fanatiques religieux qui tuent, égorgent et décapitent.
- Les autorités syriennes ont tout mis en œuvre pour mettre fin à ce terrorisme et pour protéger leur population.
- Aucune preuve n’existe concernant ces allégations disant que le gouvernement Assad gazerait ses citoyens. Un geste qui lui rapporterait plus de torts que de bien.
- Depuis la fin de la destruction de la Libye, les mêmes prédateurs qui contrôlent maintenant le territoire libyen veulent prendre le contrôle du territoire syrien.
- Les prédateurs veulent la guerre et refusent toute avenue pacifique.
- Le bataillon médiatique a pour mission de faire accepter sous le prétexte puéril de punition une nouvelle guerre qu’on décrit comme de «courte durée».
On nous fait avaler à petite cuillérée un nouveau massacre majeur.
Il faut être conscient de la propagande et vers quelles atrocités inacceptables elle nous mène.
Il faut être conscient qu’on nous a inculqué un jugement hautement émotionnel qui nous fait condamner vertement le gouvernement Assad et que ce jugement ne repose que sur des mots, des mensonges et non la réalité. La réalité on nous la cache.
Serge Charbonneau
P.S.: Cette chronique d’actualité qui parfois a des saveurs éditoriales, n’engage que l’auteur et ne représente nullement une quelconque ligne éditoriale des 7 du Québec.