Par Jean Louis Roche. Lundi, 2.01.2017. Sur Le Prolétariat Universel. Url : http://proletariatuniversel.blogspot.ca/2017/01/petrole-contre-finance-le-principal.html
(Un long texte où Jean-Louis Roche – Le Prolétaire Universel (sic) – présente la thèse que le capital international troquerait pétrole contre finance (contre pétrodollars faudrait-il dire). Le camarade Roche psychanalyse les « États-Unis » et en arrive, après un très long périple sarcastique, à la conclusion que « l’Amérique » déteste « l’Amérique » et lui fait du mal (Sic). Et puis après ? Le Prolétaire Universel a simplement oublié que pour nous prolétaires révolutionnaires « l’Amérique » ça n’existe pas. En effet, en autant que la lutte de notre classe est concernée, il existe une classe capitaliste monopoliste américaine – rendue à sa phase impérialiste mondiale d’évolution, la plus avancée et donc la plus dégénérée parmi toutes les factions internationales de l’impérialisme décadent – et face à cette classe moribonde – divisée en factions querelleuses parce que désespérées – se tient l’immense classe prolétarienne américaine – n’ayant aucun intérêt en commun avec la première Amérique que nous avons identifié. Elle est faible – divisée – paupérisée – anémiée cette classe prolétarienne il est vrai mais elle ne peut que se rétablir. L’Amérique des milliardaires opprime – exploite -aliène – d’abord sa propre classe prolétarienne et ensuite les autres sections nationales de la classe prolétarienne universelle. Cette problématique est totalement absente de l’analyse du camarade Jean-Louis Roche, ce qui l’amène à supputer les chances de succès d’un clan de brigands impérialistes contre les autres clans de brigands impérialistes universels. Tout cela n’a aucun intérêt pour l’avancée de la révolution prolétarienne universel. Nous vous invitons à apprécier la prose de ce camarade qui fait de grands efforts pour se construire une compréhension du monde de la lutte des classes en négligeant la classe prolétarienne. Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com)
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Quoiqu’en dise le Figaro, avec le nouvel axe Moscou-Téhéran-Istanbul, l’impérialisme américain reste de loin la principale puissance dominant le monde. Il ne connaît plus de rival de son amplitude ; même au temps de la guerre froide, des observateurs lucides comme Bordiga avaient fini par comprendre (après avoir eu des illusions sur les plans quinquennaux staliniens) que la Russie n’arriverait jamais à la cheville des Etats-Unis. La Russie poutinienne, malgré des roulements d’épaules fait encore moins le poids aujourd’hui avec un PIB équivalent à la petite Italie.
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Si le terrorisme est le grand Satan exhibé par tout gouvernement (excepté la Corée du nord et l’opaque daech), il est à l’évidence le carburant qui rend obscures les querelles entre dynasties pétrolières et financières. On peut évoquer au passage le remplacement de la dynastie pétrolifère Bush, très belliciste pendant trois mandats (père et fils) aux commandes de l’hyper-impérialisme par la dynastie Clinton-Obama, moins belliciste en apparence, clairement liée à l’élite financière, mais très belliqueuse d’avoir perdu la tête du char de l’Etat. Que des menteurs.
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Le mensonge sur la possession d’armes chimiques par Saddam Hussein avait bien couvert une guerre à la fois géostratégique et pour conserver la maimise centenaire sur le pétrole, et encore actuellement avec un souci de redécoupage du vieux dessin de 1914 des Sykes-Picot. On a pu estimer aussi que le repli impérialiste d’Obama avait aussi pour enjeu de calmer la classe ouvrière américaine qui commençait à trouver coûteuses en vies humaines les guerres de la dynastie Bush. Le repli militariste ne fût que relatif puisque ladite administration américaine sous Obama dicta aux vassaux européens de la relayer au front « anti-terroriste » afin de muscler un peu plus leur coopération militariste dans le chaos généralisé et aléatoire au Moyen comme au Proche Orient ; qui n’est une politique chaotique qu’en apparence contrairement à ce que dit un autre hâbleur, Brezinsky, mais la marche en avant vers d’autres découpages régionaux. Certes avec le grand derby anti-terroriste qui autorise tous les amalgames et fausse toute compréhension rationnelle des enjeux impérialistes et des oppositions réelles. La puissance américaine en tablant sur un relatif retrait militaire aura pourtant bien encore manoeuvré à son avantage en provoquant les russes en Ukraine et en les attirant dans le bourbier syrien, comme à l’époque du Vietnam alors qu’elle fit tomber la Chine dans son giron.
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Pendant que l’armée russe s’use à bombarder au profit d’Assad , la CIA, comme l’a dénoncé en substance le dictateur Erdogan, avance ses pions terroristes en Turquie et ailleurs, camouflés par la vacuité de soi-disant suicidaires islamistes et la collaboration discrète des pétromonarchies, vers la création d’un Etat kurde. Pour ses intérêts impérialistes la bourgeoisie américaine n’a pas d’états d’âmes mais des soucis de cohérence, que les attaques personnelles entre Obama et Trump ne masquent guère. Il y a bien un conflit assez inédit entre deux factions bourgeoises, comme je l’ai déjà déduit ici, et que je vais essayer d’expliciter mieux.
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Il faudra que le lecteur garde en tête la configuration géopolitique du monde où, selon moi, les Etats-Unis restent la principale puissance sans rivale équivalente, oui sans rivale équivalente, même pas la Chine ni la Russie, seul un conglomérat ou un bloc de plusieurs puissances pourrait ou pourra lui faire face, ce que le trio Moscou-Téhéran-Istanbul n’a pas la prétention d’être. Cela a une conséquence. Lorsque un parti, un club de foot, une secte religieuse, n’a plus d’ennemi tangible ou désignable, il se rétracte, il se recroqueville, c’est à dire qu’il se remet en cause intérieurement, comme ce boxeur qui devant faire face à un adversaire, étant informé qu’il n’en aura pas et qu’il ne gagnera rien puisque le combat n’aura pas lieu, déprime. C’est ce qui est arrivé aux Etats-Unis, mais pas du seul fait de la disparition du bloc de l’Est.
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L’intervention au dernier moment du directeur du FBI James Comey, criminalisant la mère Clinton, a été plus efficace certainement pour sa défaite dans le curieux système censitaire américain que les prétendues cyberattaques russes, mais ce n’est pas une preuve que la bourgeoisie US aurait perdu le nord, mais qu’une faction a perdu la première place au niveau électoral ce qui est tout de même moins grave qu’une insurrection maximaliste. Il est désolant que le CCI, qui avait fait un article intéressant sur les twins tower, se laisse entraîner dans la fixation et répulsion gauchiste des déclarations xénophobes de Trump pour nous resservir la chansonnette de la décomposition du capitalisme. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’il y a conflit entre factions bourgeoises, et conflit qui ne recoupe pas forcément le calque républicain/démocrate pour période électorale. Toute l’histoire des nations bourgeoises regorge de rivalités féroces entre factions à tel ou tel moment. On ne va pas épiloguer sur le sujet, ce qui pourrait être longuet pour le lecteur. Au moment de chaque guerre, ou dans une période d’avant-guerre, on trouve toujours des faucons (vrais cons) bellicistes, des Mac Arthur, lequel voulait balancer la bombe atomique au moment de la guerre de Corée ; dans les années trente et même après 1945 des conflits d’intérêts s’étaient réglés à coups de revolver ; il est possible que le meurtre de Kennedy soit le résultat de la rivalité entre deux clans, certains reprochant au gandin priapriste d’avoir cédé à Exxon pour commencer la guerre au Vietnam…. Pour ne citer qu’un cas en France : pendant la guerre de décolonisation, une importante fraction de la bourgeoisie était derrière l’OAS ; et ces frictions entre fractions aux intérêts quasi antagonistes ne signifièrent pas une veille d’écroulement ni de décomposition de la bourgeoisie. L’une remporte la victoire sur l’autre et roulez jeunesse !
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Les gauchistes sur la base de la boussole anti-xénophobe auraient préféré que gagne la corrompue Clinton (ils appellent cela « faire de la politique »). C’est la politique servile du moindre mal qui prouve encore les réflexes suivistes bourgeois des cliques gauchistes qui survivent avec une vision du monde simpliste au niveau des vieilles descriptions par Lénine de l’impérialisme de grand-papa. Bien des notions marxistes sont dépaysées et surtout inutiles pour analyser le fonctionnement de la société bourgeoise actuelle. Dans le Manifeste de 1848 Marx disait déjà que la bourgeoise est capable de transformer tout en son contraire. Moquons nous des nouveautés « républicaines » bourgeoises avec des concepts détournés : réchauffement impérialiste, fonte des glaces financières, spéculations écologiques, corruption républicaine, banksters de haut vol…
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LA NATION … CE CADAVRE AMBULANT
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Mais il faut considérer que l’on sort désormais des configurations classiques, bornant intérêts stratégiques et commerciaux à la nation, dans un monde où s’est effectué une réorganisation du capitalisme sous l’effet de la libéralisation croissante des échanges et de ce pléonasme dit financiarisation de l’économie. On peut lire ceci dans l’enquête suisse :
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« Tout d’abord, les spécialistes de l’analyse de réseau ont montré que les interrelations entre conseils d’administration, qui concernaient prioritairement les firmes nationales, se sont de plus en plus internationalisées au cours des vingt dernières années ; les formes de coopération entre entreprises d’un même pays se seraient ainsi affaiblies au profit de réseaux transnationaux (William K. Carroll, The Making of a Transnational Capitalist….)
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Ensuite, les grandes sociétés et leurs dirigeants, qui avaient historiquement entretenu des relations privilégiées avec « leurs » autorités politico-administratives, ont modifié leurs rapports au champ politique durant la période récente, notamment sous l’effet des politiques de privatisation et/ou du transfert partiel des centres de décision vers des instances supranationales. Enfin, les modes de sélection et de recrutement des managers, qui étaient profondément encastrés dans des logiques nationales de formation et de carrière, ont connu d’importantes évolutions dans le contexte de l’internationalisation croissante des entreprises ».
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Il s’est confirmé une tendance à la militarisation du personnel d’entreprises et des responsables politiques : en Suisse plus de la moitié des cadres supérieurs d’entreprise occupent une fonction d’officiers dans l’armée, si, en Russie le FSB est l’équivalent de l’ENA en France, une carrière politique sans lien étroit avec FBI et CIA aux Etats-Unis est impossible. Mais cette légitimité « nationale » s’est effritée un peu partout, chacun se mettant plutôt au service de clans multinationaux. Les élites préfèrent aller se former dans les business schools, qui ne sont certes pas internationalistes, mais peuvent être cosmopolites au sens financier du terme. Le protectionnisme total est impossible désormais, et même dans le cas de Trump, il suffit de voir que ceux qu’il a déjà nommé ont de fortes relations commerciales internationales. Le bla-bla xénophobe de Trump sera aussi impossible à concrétiser que l’anti-racisme virtuel d’Obama pour la défense des victimes noires des policiers cowboys.
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Dans cette société orwellienne et totalitaire, les nouveautés exceptionnelles deviennent la règle partout. Il y a une plus grande imbrication entre industriels et banquiers. Un peu partout des sociétés nationales sont rachetées par des sociétés étrangères pour qui la seule citoyenneté est l’argent. L’actionnariat s’est internationalisé. Les managers ne peuvent plus avoir une carrière exclusivement nationale. On peut donc parler d’élites transnationales qui ne sont donc plus guidées ni motivées par les critères chauvins, même si elles laissent leurs délégués politiques jouer dans la variété électorale souverainiste. L’impérialisme peut même se nommer désormais sans honte « intérêt national », comme va nous l’illustrer le cas américain, ou avec un culot très orwellien lui aussi ce genre de déclaration de notre « chef de guerre » en partance : « combattre EL en Irak, c’est prévenir le terrorisme sur notre sol » ! Argumentaire très chauvin en apparence, mais de simple laquais de l’impérialisme « national-américain », coup de menton de « petit frère » quoi.
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QUE SE PASSE-T-IL EN AMERIQUE ?
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Prenons le premier objet du désir des grandes puissances, le pétrole. Le pétrole a été l’enjeu principal de la Deuxième Guerre mondiale, tout le monde le sait, et Hitler a probablement perdu la guerre par manque d’approvisionnement. C’est durant la Seconde Guerre mondiale que les États-Unis, premier consommateur au monde, découvrent la valeur de l’immense potentiel saoudien. Washington procède alors à un vaste remaniement du dispositif qui aboutit à la constitution en janvier 1944 de l’Arabian American Oil Company (Aramco). Ce consortium des cinq majors américaines est chargé d’exploiter l’or noir de l’Arabie saoudite. Les stratèges du plan Marshall font du pétrole du Moyen-Orient, destiné à supplanter rapidement le charbon comme principale source d’énergie, l’un des éléments essentiels de la reconstruction économique de l’Europe d’après-guerre. Jusque dans les années 1960, le pétrole du Golfe est avant tout destiné au marché européen : la stratégie américaine consiste à préserver ses réserves. Dans ces années 1940 et 1950 se fondent de grandes fortunes et de grandes entreprises comme le groupe Ben Laden ou le groupe Hariri, la dynastie Bush et la clientèle locale des princes et dictateurs. En 1945, le Golfe a été défini comme un intérêt « national » américain : à chaque menace sur l’Arabie saoudite, comme lors de la guerre du Yémen dans les années 1960, les États-Unis ont protégé « leur » région « nationale ». L’importance stratégique du pétrole et l’ampleur des investissements dans les pays industrialisés ont fait de la sécurité des pétromonarchies honteuses du Golfe un élément fondamental de la politique impérialiste US. Enfin le pétrole, qui n’a jamais été la source principale du profit capitaliste même s’il y contribue, n’est plus la seule source d’énergie pour le court terme capitaliste comme pour le long terme de l’humanité.
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Comme les managers transnationaux, le pétrole n’a pas de patrie ni de respect pour l’énamourée « communauté internationale » mère-la-pudeur, comme l’a prouvé la farce « pétrole contre nourriture ». On se rappelle que, en 1996, l’Irak, étant sous embargo international par l’ONU depuis 1991, avait vu son régime d’embargo sur le pétrole irakien assoupli. Les échanges
pétrole contre nourriture étant imposés et contrôlés par le Comité des sanctions de l’ONU. Plusieurs enquêtes mirent en cause la régularité des opérations du programme du fait que Saddam Hussein et son entourage distribuaient de manière dissimulée à des personnalités étrangères susceptibles d’appuyer leurs causes, des « allocations de barils de pétrole ». Pendant la durée du programme, l’État irakien et de nombreuses entreprises mondiales se sont partagé une somme d’environ 1,8 milliard de dollars grâce à un système ingénieux. Tout contrat d’achat de produits de première nécessité conclu entre une entreprise et l’État irakien devait être validé par le ministère des affaires étrangères du pays d’origine de la marchandise, ainsi qu’obtenir le quitus de l’ONU pour pouvoir commencer à travailler avec l’Irak. Un comité représentatif veillait à valider ou bloquer le contrat conclu pour permettre de contrôler le type de marchandises importées. Selon le rapport près de 2 200 entreprises originaires de 66 pays ont payé à Saddam Hussein des dessous-de-table, correspondant à 10 % du montant de leurs contrats dans le cadre du programme «
Pétrole contre nourriture », dont la France a été une promotrice à l’ONU. Toutes ces nations n’ont pas eu la reconnaissance du ventre lors de l’exécution des Saddam et Khadafi comme des chiens.
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Presque à l’identique, les médias au cours de l’année 2015, nous ont assuré que l’Etat Islamique aurait tiré une grande partie de ses revenus de la production et de la vente de pétrole via des réseaux de contrebande. Et que toi l’automobiliste européen tu avais peut-être même acheté sans le savoir ce pétrole. Il s’agit en fait plus d’une légende que d’une réalité a expliqué un « expert » nommé Luay al-Khatteeb dans la revue
petroleum-economist. L’essentiel du financement de Daech lui vint de généreux donateurs étrangers…. D’autres pseudo-révélations et théories du complot ont vite donné encore une autre dimension à cette histoire comme celles venues de Russie (sic) et annonçant que pas moins de 12.000 camions transportaient le pétrole vers la Turquie, qui n’avait pas encore retourné sa veste en faveur de l’ours. Dans la guerre réelle, invisible sur les écrans plasma du monde entier, c’était techniquement impossible.
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LA FONTE DE LA BANQUISE DE L’ARCTIQUE N’EST PAS UN DESASTRE POUR TOUT LE MONDE
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Fin 2011, ExxonMobil s’était allié au trust russe Rosneft pour prospecter sous les eaux russes au pôle nord. Le principal géant pétrolier américain au coude à coude avec le géant étatique russe pour exploiter les gisements pétroliers et gaziers de la mer de Kara, réserves naturelles libérées grâce à la fonte de la banquise (HOURRA la nature favorise l’implantation des derricks!). Le 12 décembre 2016, des membres de l’équipe de transition du président-élu Donald Trump annoncent le choix de Tillerson comme futur ministre des Affaires étrangères. Trump estime que Tillerson est « bien plus qu’un chef d’entreprise, c’est un joueur de classe mondiale ». Sa probable nomination est critiquée par certaines personnalités politiques pour les liens du dirigeant d’Exxon avec la Russie. Il a en effet été décoré de l’
ordre de l’Amitié par le gouvernement russe et s’est opposé aux sanctions économiques contre la Russie, la société Exxon souhaitant alors investir dans les ressources pétrolières du pays. Il aurait également dirigé pendant huit ans une entreprise pétrolière russo-américaine basée aux Bahamas. En tout cas, le camp Trump n’est pas limité aux milieux pétroliers qui collaborent avec l’ours russe (à ne pas confondre avec l’ex URSS).
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La Business Roundtable (dont fait partie le magnat pétrolier Tillerson) est un lobby important qui vise à étendre ou à maintenir les droits des administrateurs dans les grandes entreprises. La Business Roundtable représente 5 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires, 10 millions de salariés, un tiers de la capitalisation boursière américaine. La Business Roundtable regroupe plus de 150 dirigeants et PDG des plus grandes entreprises américaines et fournit l’indice de confiance trimestriel des PDG américains qui ne rêvent pas du tout d’une Amérique protectionniste.
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Le Times d’Israël a fait cette remarque : « – Le président américain élu Donald Trump a choisi comme secrétaire d’Etat Rex Tillerson, président et directeur exécutif d’Exxon Mobil, une entreprise suffisamment importante pour avoir sa propre politique étrangère. (c’est moi qui souligne, JLR). Ce Times israélien ajoute : « C’est une politique qui n’est cependant pas toujours sur la même longueur d’ondes que les priorités des associations juives et pro-israéliennes. Les compagnies pétrolières ont déjà affronté dans le passé le lobby pro-Israël ». Mais Trump a tenu à rassurer la bourgeoisie israélienne, et même si Goldman Sachs a soutenu Clinton, il saura faire amende honorable auprès de la banque la plus pourrie du monde.
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Trump s’est fendu d’un communiqué qui annonçait la nomination et soulignait les compétences « patriotiques » de direction de Tillerson : « Ayant guidé des opérations dans le monde entier, avec plus de 200 bureaux, M. Tillerson sait comment gérer une organisation internationale et naviguer avec succès dans l’architecture complexe des affaires mondiales et des différents dirigeants étrangers. En tant que secrétaire d’Etat il sera un défenseur puissant et clairvoyant des intérêts nationaux vitaux des Etats-Unis, et participera au renversement d’années de politiques étrangères peu judicieuses et d’actions qui ont affaibli la sécurité de l’Amérique et son image dans le monde. »
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La fraction avec Trump lui a fait dire qu’il fallait repartir de zéro dans les relations avec la Russie. Trump a affirmé qu’il valait mieux l’avoir aux côtés des Etats-Unis qu’en face et a vanté son admiration mutuelle pour Poutine. Rex Tillerson a été récompensé en 2013 de l’ordre de l’amitié, comme on l’a déjà lu plus haut, ce qui inquiéta le Sénat, le Congrès et jusqu’au camp républicain… Or, comme toutes les autres nominations Trump se montre moins imprévisible que prévu, et laisse de côté ses déclarations les plus démagogiques. Sans compter que les intérêts économiques voilés se moquent des déclarations politiques publiques, comme, par exemple, l’antifascisme d’un Roosevelt n’empêcha nullement des sociétés industrielles américaines de négocier avec l’Etat hitlérien pendant la guerre.
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Ce n’est donc pas une perte de contrôle politique par la bourgeoisie américaine qui se profile, malgré une certaine zizanie dans la continuité. Les principaux pays exportateurs de pétrole sont, pratiquement tous dans des zones de guerre, liés par une corruption endémique et soumis aux USA. L’arrivée d’un « facho raciste » texan au Département d’État ne va pas révolutionner l’impérialisme « national-ricain « . Dans l’intermède, malgré l’affolement de la fraction derrière Obama-Clinton, Trump a su donner un signal « néo-rooseveltien » donné aux Etats turbulents qu’un dialogue est toujours possible mais toujours sous parapluie US.
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OU LA POLITIQUE ECOLOGISTE SERT UN CLAN CONTRE UN AUTRE
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Le clan Clinton-Obama menait la guerre contre le clan Trump bien avant l’élection. ExxonMobil est sous le coup de deux enquêtes des procureurs généraux de New York et du Massachussets. L’entreprise est soupçonnée d’avoir eu connaissance des conséquences du changement climatique depuis plus de quarante ans, et n’en aurait pas informé ses investisseurs et le public. Elle aurait même fait disparaître plusieurs documents internes qui le prouvaient.
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Certains sénateurs démocrates voudraient profiter de l’audition devant le Sénat de Tillerson pour sa nomination comme ministre plénipotentiaire, pour l’interroger sous serment et le forcer à divulguer les secrets internes d’ExxonMobil. La moralité du système parpaillot ricain est vraiment rigolote pour berner les masses. C’est formidable comme les conséquences du changement climatique ont un effet émotionnel dramatique pour les procureurs, bien supérieur aux bombardements en Syrie et aux préoccupations pour les nombreuses victimes civiles des attentats des services secrets. L’autre dossier qui agite « le camp démocrate » est la future politique climatique de Tillerson. Bien que Tillerson ne soit pas climatosceptique (une position de facho sans doute) son implication dans l’industrie des énergies fossiles (sic) ne présage rien de bon pour la lutte contre le réchauffement climatique du capitalisme fossilisé, un combat hors classe, dirais-je.
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OU UN CLAN VIT DE LA SPECULATION PETROLIERE (= financiarisation du pétrole)
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Depuis quelques années, la part respective des différents marchés de « l’énergie fossile » a considérablement évolué. Aujourd’hui, les transactions sur le marché physique représentent 165 millions de barils/jour ; celles sur le marché des « futures » 500 millions de barils/jour et celles sur le marché « OTC » (?) 1 milliard de barils/jour. Les volumes d’échanges sur le marché papier sont désormais 9 fois plus importants que ceux sur le marché physique. Le prix du baril de pétrole a augmenté, contrairement à la tendance générale de ces dernières années, pour réduire l’excès d’offre qui pèse sur le marché.
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Nul doute que les spéculateurs financiers ont conclu depuis longtemps que l’heure de gloire de l’or noir était terminée, et pas à cause d’une prétendue raréfaction prématurée. La consommation de pétrole a elle-même baissé comme le prix du baril. La fraction financière ne fait que chercher des substituts à la fin de l’argent frais pour le pétrole. Et elle se cache elle-même dans la posture anti-spéculation, comme le décrivait un journaliste canadien :
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« La posture anti-spéculation est si puissante qu’elle fonctionne même dans les pays anglo-saxons, pourtant moins rétifs à l’économie de marché que ne l’est la vieille Europe continentale: Barack Obama et John McCain en ont ainsi fait un thème de campagne et le Congrès américain prépare même un projet de loi « anti-spéculation » visant à réserver le marché du pétrole aux seuls producteurs et consommateurs de brut « physique » à l’exclusion donc, des organismes financiers (les « spéculateurs ») qui achètent et vendent du pétrole « papier » à la seule fin de réaliser des plus values. On peut sans doute comprendre que les États-Unis se soient érigés en fer de lance de la lutte contre la hausse des prix du brut. Car les consommateurs américains sont bien plus touchés par cette hausse que les européens et pour cause, nous le verrons: si « spéculation pétrolière » il y a, cette dernière participe aussi d’une défiance à l’encontre du… dollar américain ».
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Cette description semble faire mentir ma théorie que le clan Obama-Clinton serait un simple exécutant de la faction des « spéculateurs » sur les réserves pétrolières ; mais vous croyez vous sur parole les politiciens bourgeois ? (vous pourrez lire en post-scriptum des éléments repiqués sur un blog, qui démontrent que l’argent n’a ni odeur ni morale)Il est cependant vrai que les spéculateurs ont intérêt à livrer des informations (ou des opinions) allant dans le sens des positions qu’ils prennent sur le marché: lorsque Goldman Sachs achète un « futur » pétrolier, c’est, comme on l’a vu, en escomptant une hausse du prix du pétrole de manière à générer une plus value. Cette banque aura donc intérêt à persuader le marché que les prix ne peuvent que monter; si sa voix est audible (et crédible), la spéculation se portera alors à l’achat, ce qui fera effectivement monter les prix…
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Par ailleurs la financiarisation de l’économie traduit le développement de taille colossale qui au delà de ce que l’on continue à qualifier d’économie réelle traduit la création d’une sphère marchande où s’échangent des produits financiers qui ne sont pas rattachés aux activités de production, de commercialisation ou de consommation. C’est le cas en particulier de tous les avec le développement de
marchés dérivés et la création d’une économie dérivée de la réalité économique. Elle en est dissociée dans la mesure où elle ne repose plus sur les opérations économiques, mais son impact sur l’économie est en revanche très réel.
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La financiarisation de l’économie est l’importance grandissante du recours au financement par endettement des agents économiques. Cette financiarisation se traduit par une augmentation notable de la part des activités financières dans le PIB des pays développés. La valorisation des actifs se fait en fonction des valorisations par les marchés financiers . Les revenus des activités des activités de services dans la banque, l’assurance et les placements sont d’importance croissante, et les seuls primes des banquiers se chiffrent en milliards de dollars. L’ingénierie financière multiplie les types d’actifs financiers, les sommes en cause deviennent colossales, et si les profits sont énormes, il en est de même des pertes, les risques paraissant devenir hors de contrôle dans le cadre des dérapages et dérives financières.
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La financiarisation de l’économie a été fortement accélérée par deux facteurs : l’un est le développement des financements internationaux et l’autre est la politique fiscale des Etats pour attirer les liquidités internationales.
Le développement des financements internationaux s’est fait dans le cadre de la mondialisation de l’économie mais en raison en particulier du développement des petro-dollars à la suite de l’augmentation des recettes pétrolières des pays exportateurs de pétrole. Cette abondance de liquidités qui a marqué la deuxième moitié des années 1970 s’est en particulier renouvelé dans les années 2000.
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C’est le postulat comportementaliste d’un marché financier irrationnel (
finance comportementale). L’agent achète non plus en fonction de prévisions réfléchies permettant une stricte évaluation économique. C’est ce que Keynes compare avec les concours de beauté américain des années 1920 où pour gagner il fallait voter pour la photo de la participante qui allait recevoir le plus de vote : les participants ne portaient pas de jugement sur la photo en elle-même, mais raisonnaient pour trouver les critères du plus grand nombre. L’investisseur peut de même en arriver à se désintéresser des fondements réels de la valeur de l’entreprise, et anticipe la façon dont le marché valorisera l’instrument financier.
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Les formes actuelles de développement des marchés financiers se prêtent tout particulièrement à la pratique d’une spéculation intuitive pouvant se révéler… C’est le postulat comportementaliste d’un marché financier irrationnel (
finance comportementale). L’agent achète non plus en fonction de prévisions réfléchies permettant une stricte évaluation économique. C’est ce que Keynes compare avec les concours de beauté américain des années 1920 où pour gagner il fallait voter pour la photo de la participante qui allait recevoir le plus de vote : les participants ne portaient pas de jugement sur la photo en elle-même, mais raisonnaient pour trouver les critères du plus grand nombre. L’investisseur peut de même en arriver à se désintéresser des fondements réels de la valeur de l’entreprise, et anticipe la façon dont le marché valorisera l’instrument financier. Les formes actuelles de développement des marchés financiers se prêtent tout particulièrement à la pratique d’une spéculation intuitive pouvant se révéler dangereuse pour la pérennité du système capitaliste. Ce n’est pas d’un affaiblissement de la seule puissance américaine qu’il s’agirait alors mais de tout le système financier mondiale.
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Pour certains, la réponse se trouve dans une marge minoritaire de l’économie, les investisseurs institutionnels et autres riches opérateurs, qui dicteraient leurs exigences au marché. Par exemple, Joseph Stiglitz a mis en lumière les risques que faisait courir la spéculation déréglementée sur les marchés émergents. Keynes considérait de son côté l’auto-régulation des marchés comme un mythe qui ne s’obtiendrait que sur le long terme en utilisant la formule « À long terme, nous serons tous morts » ?
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Pour certains analystes, le développement et la mondialisation de la sphère financière nuit gravement à la partie « réelle » de notre économie. C’est le cas de l’économiste Ozgur Orhangazi. Dans son livre « La financiarisation et l’économie américaine » (Financialization and the US Economy), le chercheur se penche sur les profondes transformations qui ont eu lieu au sein de l’économie américaine et de l’économie globale, et plus spécifiquement dans le domaine de la finance. (rassurez-vous j’ai copié-collé sans vergogne ce qui suit, je n’aurais pas été assez intelligent pour le développer moi-même).
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Pour Özgür Orhangazi, la financiarisation constitue la grande plaie des économies, et ce depuis bien longtemps. Pour ce chercheur, il s’agit d’un des indicateurs du déclin du pouvoir hégémonique. Lorsqu’on étudie l’histoire des grands puissances passées, on se rend compte que la Venise impériale, Gênes, la Hollande, et la Grande-Bretagne ont toutes suivi ce même schéma. Tout commence par un âge d’or : le pouvoir se fortifie grâce au développement de l’appareil productif dans un système de capitalisme industriel. Puis, le secteur financier commence à tout envahir, et à cannibaliser le secteur productif en quête de rendements financiers. C’est ce processus qui mènerait inévitablement à l’affaiblissement et, ultimement, à l’effondrement des grandes puissances.
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Mais les choses se compliquent lorsque l’on cherche à déterminer les causes de ce cannibalisme financier. C’est précisément la stagnation financière qui est à l’origine de l’augmentation du secteur financier. La stagnation financière ne serait donc pas seulement une conséquence, mais bien une cause. Le raisonnement semble donc circulaire.
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Et comme toujours, lorsque qu’il y a une pensée unique, elle s’implante partout. Les économistes ont donc une responsabilité dans la financiarisation. Pour simplifier, les économistes ont été achetés par les banquiers depuis 20 ans. (…) Auparavant, les marchés financiers faisaient leur loi, ils étaient révérés comme les indicateurs des bons choix en politique économique. Ils sont maintenant assez discrédités dans l’opinion publique. Il y a donc un certain nombre de gouvernements qui commencent à prendre des mesures de régulation des banques, en France, aux Etats-Unis ou même au Royaume-Uni, qui est pourtant le pôle financier par excellence.
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Aujourd’hui, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux pôles financiers, vivent des difficultés structurelles, alors que les nations productives et industrielles comme l’Allemagne ou le Japon vont mieux. Cela nous renvoie un peu au déclin de l’empire des Habsbourg, celui de Venise ou celui de Gênes, encore plus frappant : Gênes, qui était une grande puissance commerciale, a été ruinée par la faillite de la banque de Saint Georges. C’est un exemple typique de la financiarisation. Et ça date du XVIIe siècle… la financiarisation a conduit à la bulle immobilière, aux subprimes, au surinvestissement immobilier en Espagne et en Irlande. Lorsqu’on investit dans l’immobilier, on n’investit pas dans l’industrie.
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Revenons à nos deux factions américaines
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Le samedi 15 octobre de l’année qui vient de s’écrouler encore dans le sang, un « lanceur d’alerte » avait publié trois discours rémunérés de, payés par la banque GoldmanSachs, jetant une lumière crue sur les liens de la candidate démocrate à la présidentielle américaine avec les principaux acteurs de Wall street qui tirent les ficelles de la finance mondiale. Fin aôut, le fondateur du site avait gentiment annoncé que du 8 novembre. L’équipe de campagne de Hillary Clinton n’a pas contesté l’authenticité de ces documents, subtilisés par WikiLeaks.
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La candidate de l’élite financière (et de la financiarisation de l’économie) qui fût aussi décrédibilisée lorsqu’on apprit qu’elle recevait les questions des obligés journaputes à l’avance, a cependant accusé le gouvernement russe d’être responsable de ces fuites, un point de vue aussitôt partagé par le partant en personne et WikiLeaks d’aider le rival d’Hillary Clinton, le « facho raciste » D.T. dans la course à la Maison Blanche.
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En 2016, un autre média qui se prétend indépendant, Slate, se plante en minimisant ainsi les révélations : «L’occasion lui en a encore été fournie, en deux temps, par la publication par Wikileaks de propos tenus par la candidate en ces occasions: d’abord, le 7 octobre,
un «best of» de ses interventions, puis, le 15 octobre,
le texte intégral de trois conférences pour lesquelles elle avait été payée 675.000 dollars. Ce qu’elles contiennent? Interrogée lors de la primaire démocrate, Clinton avait maladroitement répondu:
«Écoutez, j’ai prononcé des discours devant beaucoup de groupes. Je leur ai dit ce que je pensais. J’ai répondu à des questions.» Et quant au prix:
«Eh bien, je ne sais pas, c’est ce qu’ils offraient.» Au vu des transcripts, c’est sans doute plus ce prix (mais il n’est pas nouveau,
pas plus que les liens étroits entre Hillary Clinton et Goldman Sachs) qui est choquant que la substance: gentiment, Wikileaks a souligné les passages importants en rouge, mais
aucun ne paraît décisif, de nature à affecter l’élection comme l’ont fait les récents propos de Donald Trump ». Touché coulé Slate !
L’intérêt du « national-impérialisme » ricain saura, n’en doutons point, raccorder les factions rivales, racistes comme antiracistes, si un véritable bloc se reconstitue en face et se met à vraiment menacer l’hégémonie de l’empire US. La nouvelle donne, réorientation impérialiste et commerciale d’un Trump, vient, ne l’oublions pas non plus, dépoussiérer deux mandats en creux d’Obama, et valider « l’alternance » entre des fractions dites gauche/droite dont les différences se sont clairement estompées depuis si longtemps dans leur commune duperie et agression du prolétariat, chez les ricains comme en France et partout ailleurs dans le monde où sévissent les « saltimbanques républicains » (Marx).
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La crise financière américaine de 2008 est devenue mondiale lorsque la banque Lehman Brothers a fait faillite en septembre 2008. Or, le ministre des finances (Secretary of Treasury) de l’époque Henry M Paulson était un ancien patron de Goldman Sachs : il a tout simplement refusé de sauver Lehman Brothers, concurrente de Goldman Sachs, qui a dû se déclarer en faillite. L’effet domino qui s’en suivit précipita le monde dans la crise de 2008-2009. Et Goldman Sachs ne manqua pas de profiter de la crise au delà de ses espérances. La victoire de Trump est aussi une défaite temporaire de Goldman Sachs. Temporaire, car ses réseaux d’influence sont si puissants que Trump devra, un jour ou l’autre, composer avec eux.
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Et si, indépendamment des successifs porte-drapeaux du « national-impérialisme » ricain, la « financiarisation de l’économie », tentative pour se sauver de la fin de la manne pétrolière, n’était qu’une dernière recette pourrie accélérant la marche à l’abîme ?
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NOTES